PLUS DE 300 000 ENFANTS DANS LE MONDE PRENNENT PART EN CE MOMENT
A UN CONFLIT ARME
Nous
vous invitons à participer à la campagne mondiale
de EarthAction pour faire cesser partout l'utilisation des enfants-soldats.
Le but de cette campagne : mobiliser les législateurs,
organismes et médias ainsi que les citoyens partout dans
le monde afin d'exhorter leur gouvernement à ratifier et
à mettre en uvre le nouveau traité de l'ONU
visant à mettre fin à l'utilisation des enfants
comme soldats.
EARTHACTION,
un réseau mondial de plus de 2000 organisations dans 161
pays, lance une campagne mondiale pour mettre fin à l'utilisation
des enfants comme soldats. En ce moment, dans le monde, plus de
300.000 enfants de moins de 18 ans prennent part à un conflit
armé.
EARTHACTION se joint à la Coalition pour faire cesser
l'utilisation des enfants soldats, qui fait campagne en vue de
la ratification universelle d'un traité fixant à
18 ans l'âge minimal où un jeune peut prendre part
directement à un conflit armé, être recruté
par l'armée nationale ou utilisé lors d'hostilités
par les groupes armés non gouvernementaux. Ce traité
s'appelle le Protocole facultatif à la Convention relative
aux droits de l'enfant, sur la participation des enfants aux conflits
armés.
LE
PROTOCOLE FACULTATIF représente un consensus mondial
: les enfants ne doivent pas servir d'instruments de guerre. Depuis
l'adoption de ce Protocole par les Nations Unies en mai 2000,
plus de 100 gouvernements l'ont signé, et plus de 40 l'ont
ratifié. Il est entré en vigueur en février
2002.
EN VERTU DU PROTOCOLE FACULTATIF :
- LA CONSCRIPTION ou le recrutement forcé d'enfants
de moins de 18 ans sont interdits;
- CHAQUE GOUVERNEMENT DOIT PRENDRE toutes les mesures
applicables pour que les moins de 18 ans de son armée
ne prennent pas part à un conflit armé;
- Il est interdit aux GROUPES ARMÉS NON GOUVERNEMENTAUX
(forces d'opposition, paramilitaires, etc.) de recruter des
enfants de moins de 18 ans;
- LES GOUVERNEMENTS ONT LE DROIT d'accepter les recrues
volontaires âgées de 16 ans, mais uniquement avec
des garanties telles la permission parentale et une preuve d'âge.
Un gouvernement qui recrute des volontaires de moins de 18 ans
doit indiquer le moyen utilisé pour s'assurer qu'aucun
enfant ne prend part à un conflit armé
;
- LES GOUVERNEMENTS SONT EXHORTÉS à appuyer
les efforts pour fournir une assistance - éducation et
formation professionnelle - aux ex-enfants soldats.
LE
PROTOCOLE A-T-IL FAIT EFFET? Avec le Protocole et l'attention
internationale plus grande portée au recrutement des enfants,
des pays ont modifié leurs façons de faire. En Colombie,
l'armée a démobilisé des milliers d'enfants.
En juin 2000, le président du Congo, M. Kabila, a émis
un décret exigeant la démobilisation des enfants
soldats de l'armée congolaise, et il coopère à
la mise en place de programmes de réhabilitation avec l'UNICEF.
D'autres pays tels le Portugal, l'Afrique du Sud et l'Italie ont
adopté des lois pour élever l'âge des jeunes
visés par le recrutement dans l'armée.
Même des armées rebelles ont démobilisé
des enfants de leurs rangs. L'an dernier, l'Armée populaire
de libération du Soudan a démobilisé plus
de 2 500 enfants, et le Front révolutionnaire uni du Sierra
Leone en a démobilisé plus de 1 500.
TOUTEFOIS
LE PROBLÈME DEMEURE ÉNORME.
En
Ouganda, dans les dix dernières années, l'Armée
de résistance du Seigneur a enlevé plus de 10 000
enfants dans le nord du pays. Les enfants sont forcés de
combattre et souvent obligés de frapper ou de poignarder
à mort d'autres enfants capturés qui tentent de
s'échapper. Les filles sont données comme "épouses"
aux commandants rebelles.
Au
Burundi, les paramilitaires liés au gouvernement ont recruté
des centaines d'enfants âgés de sept ans à
peine. Les enfants sont soumis à des conditions très
dures, et certains sont morts battus par des soldats plus vieux.
Beaucoup d'autres, envoyés au front en avant des soldats
réguliers, sont morts au combat.
En
Birmanie (Myanmar), l'armée a recruté de force des
dizaines de milliers de garçons de 12 ans à peine.
Elle leur interdit tout contact avec leur famille et les traite
avec brutalité. Ces enfants voient ou commettent des atrocités
contre les civils. Certains ont été battus à
mort après avoir tenté de s'échapper.
En
Colombie, jusqu'à 10 000 jeunes de moins de 18 ans dont
certains âgés d'à peine 8 ans font partie
de la guérilla ou des paramilitaires appuyés par
l'armée. La guérilla les utilise pour recueillir
des renseignements, fabriquer et déployer des mines, et
comme troupe d'avant-garde dans les embuscades. Les forces paramilitaires
forcent les familles à leur fournir des enfants pour le
service, ou parfois les abattent si elles les soupçonnent
de sympathie avec la guérilla.
Au
total, les enfants sont utilisés comme soldats dans plus
de 30 pays. "Les
enfants font les guerres des adultes, lance Lois Barber, Directrice
générale de EarthAction, ce sont les adultes qui
doivent faire cesser cela une fois pour toutes ".
EARTHACTION
demande à tous les pays et aux groupes armés de
cesser de recruter les enfants de moins de 18 ans, et de démobiliser
de leurs rangs les enfants soldats. De plus, l'organisme exhorte
chaque gouvernement à ratifier aussitôt que possible
le Protocole facultatif, à le respecter et à le
mettre en uvre. Les
responsables de la campagne encouragent de plus l'allocation de
ressources plus abondantes pour réhabiliter, aider et réinsérer
les ex-enfants soldats.
EarthAction
invite en outre les législateurs nationaux à se
joindre à l'InterGroupe en formation sur les droits de
l'enfant, où des législateurs du monde entier s'efforcent
ensemble de répondre aux besoins des enfants. Cet InterGroupe
s'organise dans le cadre d'un nouveau projet de création
d'un Parlement-E - forum fonctionnant principalement sur Internet
- où les législateurs du monde entier élus
démocratiquement se lanceront, avec des mouvements de citoyens,
à la recherche de solutions aux problèmes mondiaux.
http://www.earthaction.org/fr/02_02_efa/e-parl/e-parl.html
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